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BILAN COGNITIF

Le bilan cognitif est utilisé dans le système scolaire et médical. Mais il est souvent perçu comme un simple test d’intelligence.

Il est cependant très réducteur de l’assimiler à une mesure de quotient intellectuel (QI).

En effet, le QI ne reflète pas les compétences d’une personne, ni son organisation psychique.  Dans le WISC-V, il y a par exemple cinq échelles différentes qui décrivent les performances.

Les origines de l’évaluation cognitive

bilan cognitif et métaphore informatique

La psychologie cognitive est née dans les années 1950, en même temps que les recherches en intelligence artificielle.

Les principes théoriques de cette science reposent sur le paradigme de la « métaphore informatique ».

En d’autres termes, pour décrire le fonctionnement de l’esprit, on le compare à celui d’un ordinateur.

Par exemple, le disque dur représente la mémoire à long terme (MLT) et les programmes du bureau la mémoire de travail (MT).

A partir de là, les sciences cognitives se sont ensuite développées grâce aux techniques d’imagerie cérébrale. En montrant les parties du  cerveau activées lors de la réalisation de tâches, on a pu situer les zones du langage (aire de Broca, de Wernicke), celles de l’attention (le cortex frontal)…

Le déroulement du bilan cognitif

Le psychologue commence par vérifier tous les apprentissages, qu’ils soient dysfonctionnels ou non. Il détermine ainsi le stade de développement pour chacun et évalue la qualités des interactions.

Cette analyse part du principe que les processus cognitifs résultent de la combinaison de plusieurs compétences de base.

Prenons l’exemple d’un enfant qui verbalise mal ses premiers mots. Plusieurs hypothèses doivent être envisagées :

  • Comprend-il correctement la gestualité ?
  • Se montre-t-il réceptif quand son entourage lui parle ?
  • Entend-il suffisamment les bruits, les paroles ?

De plus, il est probable que le retard va se répercuter sur des compétences langagières plus complexes.

Le psychologue doit donc intervenir au bon moment, car son action évitera que le trouble se généralise.

Pour conclure, le bilan cognitif repose sur une analyse des compétences et sur l’appréciation de leur équilibre, à l’instant T du développement.

La finalité du bilan cognitif

Ce bilan concerne surtout les enfants et les adolescents, car il est déterminant pour la pédagogie et la didactique.

Dans le système scolaire, il participe également à l’orientation. Il permet de mettre en place des dispositifs spécifiques (voir plan d’action).

Mais ce bilan intéresse aussi les adultes, car il s’inscrit dans une perspective évolutive et dynamique.

Par exemple, il fournit des informations pour la rééducation des traumatismes corporels (accidents, AVC…). De même, il permet d’établir des remédiations pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives.

Ainsi, dans une démarche thérapeutique il conduit principalement à :

  • Mieux comprendre l’origine des difficultés scolaires ou psychologiques.
  • De ce fait, il permet de réajuster les comportements inadaptés. Il restaure l’équilibre des interactions sociales ou familiales.
  • Les stratégies de remédiation soutiennent l’acquisition des apprentissages scolaires.
  • Contrôler l’efficacité des rééducations et améliorer les conditions de vie d’adultes en situation de handicap.

La controverse des bilans

Les personnes soumises à une évaluation peuvent se sentir dépossédées de quelque chose. Elles ont l’impression de rentrer dans une catégorie et surtout de ne plus en sortir.

Mais un test n’est pas une simple « radiographie » car il s’inscrit toujours dans un suivi et permet d’en assurer la continuité.

La finalité du bilan cognitif n’est pas de pointer les faiblesses d’un individu et encore moins d’apposer une « étiquette ». Au contraire, il souligne ses forces, il soutien ses capacités d’évolution.

Actuellement, de nombreux articles scientifiques recommandent la démarche neuropsychologique. Cette approche utilise les mêmes outils, mais elle est généralement plus longue qu’un bilan dit « classique ».

« L’interprétation des résultats est le matériau utile (et non les notes, les chiffres, les indices ou les moyennes, qui, en eux-mêmes, peuvent recouvrir de nombreuses significations différentes, voire contradictoire). Aucune performance ne peut être considérée isolément : les conclusions émergent de la confrontation des différents échecs ou réussites, à condition que l’examen ait été conduit de façon adéquate » Glazel et Mazeau, 2017.

Un exemple de Bilan

Le WISC-V est un outil d’évaluation indispensable dans le diagnostic de précocité. Afin de conserver la confidentialité, les noms et lieux sont modifiés.