Le cadre thérapeutique détermine l’ensemble des conditions pratiques. Par exemple, la durée des séances, le rythme et les objectifs à atteindre.
Si l’on compare une thérapie à une traversée en mer, alors les objectifs deviennent la boussole et le compas pour affronter la tempête, jusqu’à destination.
Ainsi, les premiers entretiens concrétisent la demande. Par exemple, certains symptômes apparaissent plus urgents, plus pathologiques que d’autres.
Avec l’aide du thérapeute, la personne établit un plan, envisage un objectif thérapeutique, bref elle s’engage dans un processus de changement.
De l’angoisse à la méthode
La décision de consulter un psychologue est souvent perçue comme une étape difficile. Elle constitue cependant le premier pas vers l’amélioration.
Le passage de l’angoisse à la méthode revient à se réapproprier le cours des événements, cesser de subir le poids des déterminismes.
Mais au fait, est-il possible de tout contrôler ?
Une réflexion sur ce qu’il est possible de changer et sur ce qui échappe se révèle souvent très utile. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de définir un objectif thérapeutique.
Par exemple, dans le cas de dépression, on remarque souvent un ralentissement de la pensée, une difficulté à organiser ses idées.
Ce n’est que lorsque la souffrance psychique diminue, qu’il devient possible de se projeter dans l’avenir. A partir de là, la notion d’objectif prend un nouveau sens et se concrétise.
Durée d’une thérapie
Déterminer le nombre de séances, prévoir une fin s’avère souvent problématique.
Il est toutefois primordial de parvenir à se situer et de ne pas renoncer avant d’avoir atteint son son but. Cela est d’autant plus important qu’une thérapie se prolonge dans le temps et a donc un coût.
A ce titre, il faut tout de même noter que les bénéfices psychologiques représentent des bienfaits définitifs. Ils s’inscrivent dans une continuité, stabilisent l’équilibre émotionnel.
C’est d’ailleurs tout l’intérêt d’une prise en charge préventive, c’est à dire dès l’apparition des premiers troubles, surtout chez les enfants et les adolescents.
Avec l’avancée de la thérapie, la résolution de certains symptômes améliore un domaine de la pensée et cela influence l’ensemble des conditions de vie. Il y a donc un « effet boule de neige ».
Mais en termes d’objectif thérapeutique, il faut parfois se montrer patient.
Même si certains professionnels présentent parfois la dernière technique à la mode comme une panacée, dépasser des habitudes comportementales de plusieurs décennies ne se fait pas du jour au lendemain. Une thérapie demande un investissement personnel sincère et soutenu.
Pour les remédiations cognitives, des évaluations régulières permettent de quantifier les progrès. Cela passe par des questionnaires, des bilans, ou simplement le ressenti.
Cette quantification est plus délicate pour la psychanalyse, ou les résultats ne sont pas toujours communicable. Cette méthode se prête mal au modèle scientifique de la preuve et c’est pour cela qu’elle est parfois décriée par la médecine.