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ENFANT

La psychologie de l’enfance a émergé lorsque le concept freudien des pulsions fut validé par l’ensemble de la communauté scientifique.

A partir de là, cette période de la vie est apparue non seulement comme un objet d’étude, mais aussi, comme une étape cruciale pour l’efficacité d’une thérapie.

Depuis, le développement et l’éducation ne cessent de préoccuper les sociétés occidentales.

Loin de ces interrogations éthiques, je vous propose sur cette page un rapide survol des principaux modèles théoriques.

La psychanalyse d’enfant

objectifs de la psychanalyse des enfants

Au même titre que les recherches en psychologie, la psychanalyse d’enfants s’est établie tardivement.

En effet, on a longtemps considéré que cette méthode ne s’appliquait pas à un psychisme encore en construction.

En général, les jeunes ne communiquent pas beaucoup, du moins à propos de leurs angoisses. Ces dernières sont d’ailleurs plus conséquentes que pour les adultes. De plus, ils n’ont que très peu recours à l’introspection.

« Je voudrais gronder tout le monde. Et surtout mettre maman au coin ! » Melanie Klein.

La psychanalyste Anna Freud a repris les travaux de son père pour les adapter aux enfants. Cet auteur considère qu’avant l’adolescence, l’idéal du moi est encore trop faible. C’est pour cette raison qu’une névrose de transfert ne peut pas s’installer.

La pratique a donc été pendant longtemps de combiner la thérapie à l’exercice d’une action éducatrice.

Interdire et redresser les comportements problématiques ne doit pas être totalement écartée.

Toutefois, en termes de catharsis, il semble que cette méthode ne conduise qu’à des bénéfices partiels.

En effet, d’après Melanie Klein, seule une analyse similaire à celle des adultes et poussée à son terme aboutit à la disparition durable des symptômes.

L’auteur élabore ainsi une thérapie basée sur le jeu et sur la tendance à la répétition :

« Par le jeu, l’enfant traduit sur un mode symbolique ses fantasmes, ses désirs, ses expériences vécues. Ce faisant, il utilise le même mode d’expression archaïque et phylogénétique, le même langage, pour ainsi dire, qui nous est familier dans le rêve » Mélanie Klein.

En contradiction avec Anna Freud, Melanie Klein a développé des principes théoriques qui ne sont toujours pas réfutés :

  • Le complexe d’œdipe et le surmoi apparaissent dès les premières années, c’est-à-dire plus tôt que ne le pensait Freud.
  • L’intériorisation des interdits parentaux suscite un fort sentiment de culpabilité.
  • Il existe chez les enfants un étroit contact entre l’inconscient et le conscient. Cette proximité entre pulsions primitives et processus mentaux favorise des bénéfices thérapeutiques plus rapides.

Les bilans et la thérapie cognitive

bilans et therapies cognitives

La thérapie comportementale cognitive (TCC) concerne essentiellement les adolescents et les adultes.

Toutefois, elle peut dans une certaine mesure convenir à de jeunes enfants.

Contrairement à la psychanalyse, le principe de la thérapie repose en premier lieu sur le dépistage et l’aménagement des raisonnements conscients.

Lorsqu’ils sont pathologiques, ces derniers prennent la forme de pensées automatiques, de croyances erronées, de gestes compulsifs et répétitifs…

L’intervention est limitée dans le temps. Le cadre thérapeutique peut donc paraître plus rassurant, car la progression est davantage supervisée.

Un examen de l’avancée des objectifs de départ est régulièrement programmé.

A ce titre, il existe plusieurs questionnaires directifs ou semi-directifs pour quantifier les résultats.

Un autre exemple de thérapie concerne la prise en charge des troubles de l’attention et plus généralement de tous les troubles « dys« .

Les séances cognitives sont adaptées aux apprentissages sociaux et scolaires. Elles empruntent le matériel des orthophonistes et des psychomotriciens.

La remédiation consiste en un entraînement soutenu de plusieurs mois. Le but est de restaurer l’équilibre fonctionnel, de diminuer l’angoisse.

Proposer des méthodes nouvelles permet de rompre avec la spirale de l’échec. Ainsi, l’élève s’appui sur des compétences maîtrisées, il progresse.

De même, grâce à la neuroplasticité, la remédiation étaye les capacités d’appropriation et d’abstraction. Elle pousse le sujet à adopter une pensée qui lui est spécifique.

la médiation thérapeutique en psychologie de l’enfance

objectifs des mediations therapeutiques

La médiation est une démarche largement répandue dans le secteur de la santé infantile.

Cette méthode consiste à proposer aux enfants des supports culturels ou artistiques, afin de les pousser à extérioriser leurs conflits psychiques.

Bien sûr, le moyen le plus connu et le plus utilisé reste encore le dessin libre. Mais le choix du matériel est prépondérant, car les afférences physiologiques mobilisées ne sont jamais les mêmes.

Les préférences et les goûts de chacun motivent également ce choix. Par exemple, un travail avec la pâte à modeler convient particulièrement aux plus jeunes.

Un peu comme un objet transitionnel, les supports médiatisés offrent un lieu à mi-chemin entre individualités et collectif, entre réel et imaginaire.

La thérapie de guidance parentale

objectifs des guidances parentales

Cette thérapie est particulièrement adaptée pour soutenir les parents dans leurs rôles d’éducation et d’intégration culturelle.

Cette pratique se centre principalement sur les problèmes communicationnels qui émergent au sein de la famille.

En effet, il est souvent bien plus aisé de parler en présence d’un intervenant extérieur. Ce dernier prend la fonction de médiateur. De plus, par son regard objectif, il valide et entérine le contenu du message transmis.

La présence du thérapeute évite les débordements émotionnels excessifs qui conduisent à l’échec en situation ordinaire.

« On ne peut pas communiquer : tout comportement est une communication »

Les séances systémiques visent à soulager les souffrances familiales. Ce courant de pensée dont Paul Watzlawick est à l’origine a développé plusieurs axiomes :

  • Il existe deux modes de langage : digital (verbal) et analogique (non verbal). Dans une communication, il convient de prendre en compte le ton de la voix, les gestes, les positions, l’hyperexpressivité émotionnelle…
  • La ponctuation du discours : beaucoup de désaccord viennent du fait qu’il est très difficile d’entendre l’autre lorsque l’on défend son propre point de vue. Les interlocuteurs ne s’écoutent pas…
  • Paradoxe et double lien : très présent dans l’univers des enfants, car les rapports de domination y sont fréquents. Le message contient parfois deux contenus opposés.

« Les êtres humains utilisent deux modes de communication : numérique et analogique »